Travaux

Quelles sont les certifications à connaître pour faire appel à un artisan ?

Certifications pour les artisans

Vous recherchez un artisan pour un projet de construction ou de rénovation, une opération d’entretien ou de dépannage ? Quelles sont les certifications et les qualifications à connaître ? On fait le point sur les éléments à vérifier avant la signature du devis.

Le point sur les certifications/qualifications de l’artisan

Pour entrer dans le domaine du BTP, il est possible de suivre plusieurs parcours :  CAP, bac professionnel, filière postbac… Les certificats de qualification professionnelle attestent des connaissances et des compétences de l’artisan dans une branche spécifique du secteur du bâtiment.

Il ne faut pas confondre les signes de qualité accordés aux professionnels avec les certifications du bâtiment ou des matériaux. Qualibat, QualiPAC, Qualifelec ou encore Chauffage+ sont quelques exemples de certification de l’artisan. Pour les certifications du bâtiment, on retrouve régulièrement HQE, E+C- ou encore BBCA… Les qualifications des matériaux et des équipements attestent de leur qualité et des leurs performances techniques : Acermi, Produit Biosourcé…

Un professionnel qualifié dans son domaine de travaux saura vous orienter vers les certifications du bâtiment et des matériaux les plus pertinentes pour votre projet. Pour trouver un artisan dont les qualifications et les compétences ont déjà été vérifiées, vous pouvez vous tourner vers les plateformes de mise en relation spécialisées. Il en existe pour différents domaines d’activités. Vous pouvez aussi vous fier au bouche-à-oreille, ou à vos proches s’ils ont fait réaliser des travaux similaires dans votre région.

Le tour des compétences par famille de travaux

Le secteur du bâtiment dans son ensemble recoupe des compétences très variées. Plusieurs professionnels qualifiés dans différents domaines de travaux vont ainsi se succéder sur un chantier de construction ou de rénovation. Au cours du cycle de vie du bâtiment, les actions d’entretien et de réparation supposent elles aussi des compétences diverses.

Les professionnels de la construction

Sur un chantier de construction neuve, les domaines d’intervention sont multiples : démolition, terrassement, canalisation et assainissement, montage d’échafaudage, maçonnerie, dallage, charpente, couverture, étanchéité, cloisons, revêtements de sols, plomberie, chauffage, ventilation, isolation…

Le professionnel qui intervient dans un domaine particulier doit pouvoir justifier de ses qualifications en la matière. Par exemple, en phase de terrassement, on s’attend à retrouver des personnes justifiant d’un BEP travaux publics, d’un CAP ou d’un brevet de conducteurs d’engins de chantier, d’un DUT en génie civil, d’une licence pro ou encore d’un diplôme enregistré au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

Les mentions telles que RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et Eco Artisan sont incontournables dans le cadre de constructions à hautes performances énergétiques. Les certifications ciblées dans ce domaine d’intervention intéressent également les bureaux d’études qui réalisent les audits énergétiques.

Les artisans de la rénovation énergétique

Les certifications relatives aux actions d’amélioration des performances énergétiques sont bien connues du grand public puisqu’elles conditionnent l’accès aux aides à la rénovation. Pour ces travaux, la réglementation impose le recours à un professionnel qualifié RGE. À cette qualification générale indispensable s’ajoute un signe de qualité spécifique à un domaine de travaux :

  • Chauffage+ pour la pose d’une chaudière à condensation ;
  • QualiSol pour un chauffe-eau solaire ;
  • QualiBois Eau pour une chaudière bois ;
  • QualiPAC pour une pompe à chaleur ;
  • Qualifelec pour un radiateur électrique ou une VMC ;
  • Eco Artisan pour une porte ou une fenêtre ;
  • Qualiforage pour les opérations de forage géothermique…

Toutes ces qualifications sont inscrites sur le devis. Dans le cadre d’un dossier de travaux aidés, les certifications et les performances techniques des matériaux et des équipements mis en œuvre devront aussi figurer sur le devis. À défaut, le dossier de demande d’aide sera automatiquement rejeté. En tant que client particulier engagé dans ces démarches, vous devez être intransigeant sur la qualité et la précision du devis.

Les entreprises d’entretien et de réparation

Les entreprises sollicitées dans le cadre de travaux de dépannage, d’entretien et de réparation, doivent pouvoir justifier de connaissances et de compétences ciblées. Notez que l’établissement d’un devis est devenu obligatoire pour toutes ces opérations, quel que soit le montant. La réglementation en vigueur avant 2017 peut parfois entraîner une confusion dans l’esprit du consommateur. Jusqu’alors, le devis n’était pas obligatoire pour les petits montants, inférieurs à 150 euros TTC. Avec ce document en main, vous pourrez collecter les informations utiles pour évaluer le sérieux de l’entreprise.

Comment vérifier le sérieux de l’entreprise ?

Commençons par le plus important : l’existence légale. Pour vérifier ce point, vous devez vous assurer que l’entreprise soit inscrite au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au répertoire des métiers. Même inscrite, elle ne doit pas être en état de liquidation ou de cessation. Le professionnel doit aussi pouvoir justifier de la souscription aux contrats d’assurance obligatoire dans le cadre de ses activités, notamment l’assurance décennale qui couvre les dommages les plus graves causés au bâtiment, et ce, jusqu’à 10 ans après la livraison des travaux.

Le fait que le professionnel soit conscient de ses obligations est aussi une preuve de sérieux. Si, par exemple, vous recherchez un pro pour l’installation d’une pompe à chaleur et que vous souhaitez monter un dossier d’aide aux travaux, retenez exclusivement les devis qui affichent la mention RGE. Si vous recherchez un dépanneur et que le professionnel vous propose d’intervenir sans devis, passez votre chemin. Avant de commencer des travaux pouvant entraîner des dommages de nature décennale (touchant aux fondations, à l’ossature, aux éléments indissociables du bâti…), assurez-vous que l’entreprise vous ait bien transmis son attestation d’assurance de responsabilité civile décennale.